La police russe a procédé à plus de 5000 interpellations lors des manifestations pro-Navalny

  01 Février 2021    Lu: 999
La police russe a procédé à plus de 5000 interpellations lors des manifestations pro-Navalny

le taux de participation à la manifestation pro-Navalny à "Novossibirsk" (troisième plus grande ville de Russie) varie de 5 à 6 000 manifestants, tandis que dans la quatrième plus grande ville du pays, "Lekaterinbourg" près de 7 000 manifestants ont pris part au rassemblement protestataire.

La police russe a procédé dimanche à plus de 5000 interpellations et bloqué les centres de plusieurs villes, dont Moscou, au cours d'une nouvelle vague de manifestations en Russie exigeant la libération du dissident Alexeï Navalny.

Le journal local "Moscow Times" citant l'organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations en Russie, a indiqué qu'au moins 5 000 personnes ont été arrêtées pour le moment dans au moins 80 villes, dont plus de 1 500 à Moscou et plus de 1 100 à Saint-Pétersbourg.

Selon les médias locaux, le taux de participation à la manifestation pro-Navalny à "Novossibirsk" (troisième plus grande ville de Russie) varie de 5 à 6 000 manifestants, tandis que dans la quatrième plus grande ville du pays, "Lekaterinbourg" près de 7 000 manifestants ont pris part au rassemblement protestataire.

Plus de 4 000 arrestations ont été effectuées, dimanche, par les forces de l'ordre massivement déployées, dans plusieurs villes russes dont la capitale Moscou, en vue d'endiguer les manifestations exigeant la libération de l'opposant Navalny. Au moins 2 119 personnes ont été interpellées par les autorités dans 60 villes, dont l'épouse de Navalny, Loulia, rapporte le quotidien russe précité.

A Saint-Pétersbourg, les médias locaux ont relayé des photos montrant des policiers agressant brutalement des manifestants. D'autres reportages médiatiques font état de l'utilisation par les forces de l'ordre de gaz lacrymogène et de matraques électrochocs.

Dans l'une des vidéos publiées par le site d'information local "Fontanka.ru", un officier sortait son arme de service lors d'une confrontation avec des manifestants.

Une autre vidéo filmée dans la ville russe de Tcheliabinsk, devenue virale sur la toile, montre des policiers accroupis à genoux sur un homme plaqué alors qu'il leur disait qu'il ne pouvait pas respirer. Un des policiers anti-émeute a été entendu les approcher en demandant si l'homme était bien vivant

L'identité du manifestant, son état actuel et l'endroit où il se trouve, demeurent inconnus au moment où l'information a été publiée.

Il convient de noter que la vidéo en question a été également partagée par MBKh, un média fondé par l'ancien magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski, qui a passé plus de 10 ans dans une prison russe pour avoir dénoncé la corruption officielle.

L'Agence Anadolu n'a pas pu obtenir de commentaire immédiat des autorités russes sur l'incident.

Plusieurs villes russes, dont les plus grandes du pays, Moscou et Saint-Pétersbourg, ont été le théâtre, ce dimanche, de manifestations auxquelles des milliers de personnes ont pris part, pour exiger la libération de Navalny.

La police de Moscou a fermé 7 stations de métro et restreint la circulation piétonne dans la ville. Une vaste campagne de sécurité a été lancée ces derniers jours, visant les partisans de Navalny et les membres de sa famille. Son frère et son avocat ont été assignés à résidence.

Le 17 janvier, les autorités russes ont arrêté Navalny à son arrivée à l'aéroport Sheremetyevo de Moscou, en provenance d'Allemagne, où il a passé 5 mois à être soigné.

Le lendemain, un tribunal russe a statué que Navalny devrait être placé en détention pour 30 jours, à la suite d’une demande du ministère de l’Intérieur, pour « violation répétée des conditions du contrôle judiciaire».

En protestation contre l’arrestation de Navalny, des manifestations ont éclaté le 23 janvier, en Russie, et auxquelles des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays ont participé. La police russe a mené une vaste vague d'arrestation en vue de juguler ces mouvements protestataires.

De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré que les manifestations de soutien à Navalny étaient "illégales et inacceptables".

AA


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